Accepter la réalité et sa condition humaine pour accéder au bien-être et à une force de bonheur semble s’opposer à une forme nuisible et erronée d’utopie fantasmée et génératrice d’un état de malheur perpétuel.

Paradoxalement, pour espérer une situation change il semble qu’il faille commencer par l’accepter afin d’éviter l’énorme déperdition d’énergie requise par l’attitude de colère, de déni, de refus et de ressentiment permanent qui annihile la volonté et crée un état de frustration aggravé qui bloque l’accès à tout changement.

En effet, refuser d’accepter sa réalité,  les choses comme elles le sont et sa condition, va justement donner du pouvoir à cet état de fait,à cause notamment, de l’effet  de cristallisation de toute son attention sur une situation qu’on accuse d’être une prison.

Lorsque l’on se  concentre constamment sur les aspects jugés négatifs d’une situation, on leur donne inévitablement de l’importance mais aussi du pouvoir,  justement ce pouvoir d’emprisonnement octroyé à ce que nous avons considéré comme extrêmement puissant, et comme quelque chose qui nous  a amputé de notre liberté.

Ce phénomène s’explique facilement et de façon mathématique par le fait que nous savons pertinemment  que c’est ce vers quoi nous portons toute notre attention qui prend, premièrement, importance, deuxièmement, consistance,  troisièmement, devient réalité, pour endosser petit à petit et au fil des répétitions de pensées et des ancrages qui deviennent des automatismes et des habitudes, le rôle d’opinion,  puis de certitude, pour finir par être perçu par quelque chose qui ne pourra jamais être modifié transformé ou changé.

 C’est de cela que découvre le sentiment de perte de liberté, car, ce qui était au départ une simple pensée, est devenu, au fil du temps et au gré de la répétition mentale, des ruminations et d’un dialogue intérieur empoisonné, la matière principale de notre raisonnement et ne laisse plus aucune place ou développement d’un autre scénario qui aurait peut-être pu faire la part belle à la décision, à la prise de position pour accéder à un meilleur état d’être, en changeant notre mode de perception et en modifiant donc par le fait, la prise et le pouvoir que nous savons pouvoir avoir sur les événements et sur la vie.

On peut également faire référence à la spiritualité pour illustrer ce phénomène et santé d’insuffler un autre raisonnement à qui semble ne pas pouvoir accéder à une perception favorable au changement dans cette relation tissée avec l’existence.

 En effet,  les personnes qui s’intéressent  de près ou de loin à la spiritualité,  ne sont pas sans savoir que la condition humaine  contient la notion de contrainte et d’embûches comme autant d’opportunités et de tremplins à l’évolution personnelle et à l’élévation dans la difficulté. Ce concept est essentiel, et pas simplement quand on parle de résilience ou de logothérapie, non, il s’impose aussi dans le cadre de cette thématique de base qu’est l’aptitude à la jouissance de l’existence par l’acceptation de son imperfection et de notre condition non idéale.

 On sait quand on est dans cette mouvance que la destination compte moins que le chemin, et, on ignore pas moins que le chemin est jonché de pierres donc on a le choix de faire un mur ou un pont, vers justement un autre état d’être, une autre condition, à la fois humaine et spirituelle, octroyée exactement par la rencontre de ce que nous sommes et des obstacles ou expériences qui caractérisent nos vie humaines imparfaites et non idéales.

Admettre ceci, déjà, accepter cet état de fait, fait grandir et délivre, et ce n’est pas du tout de la résignation. Apprendre à différencier acceptation et résignation vous délivrera d’un sentiment d’impuissance pour vous habiller d’une sensation de pouvoir accru et de paix sur le chemin de la vie, de l’habiter cette vie, et de le vivre, ce premier rôle, qui est le vôtre, aussi imparfait et non idéal soit-il, il vous appartient de saisir l’occasion de vivre, acteur et non spectateur, tel est le propos. Le pouvoir et la liberté résident en cela.

 

Au niveau spirituel c’est justement ces phénomènes de rencontres entre état d’être et condition humaine avec les aléas de la vie qui vont moduler l’être humain comme advient l’érosion des éléments sur les matières, et c’est ainsi que l’on accède à des états supérieurs, des états de conscience autres. Ceci n’arrive absolument pas dans la linéarité de ce qui est forcément considéré comme un idéal de perfection fantasmé et faussement attendu dans un état permanent d’insatisfaction qui bloque l’entrée et le passage à l’évolution…

Ce que la plupart des gens ignore, et qui leur coûte beaucoup de temps, c’est que l’acceptation, n’est autre qu’une compétence qui se travaille et s’acquiert au fil du temps et de la pratique, en pleine conscience, au même titre que la discipline.C’est un pur entraînement mental, comme on pourrait pratiquer un entraînement physique ou un exercice de méditation, ou encore, de sophrologie.  Mais ça, peu de gens le savent où sont prêts justement à l’accepter et, cette négation, s’intègre totalement dans le mécanisme de refus et de déni avec colère et frustration, perte d’intérêt et de motivation et va à l’encontre totale de toute possibilité d’accession à la sérénité et surtout à la jouissance de l’existence.

Paradoxalement ce sont souvent les personnes les plus enclines à la spiritualité qui bloquent sur ce concept, tout simplement parce qu’il leur apparaît  que la plus terrible des prisons leur est infligée de l’extérieur, par une entité ou une tierce personne, quand leur attitude de blocage face à ce qui apparaît inévitable, constitue la partie la plus solide des barreaux de cette même prison.

Dans cette histoire une des composantes les plus importantes, comme pour les questions liées à la loi d’attraction, et malgré les différences de thème, est l’idée que l’importance donnée à quelque chose en détermine l’omniprésence dans nos vies, et que, ce sur quoi on va se concentrer, en y pensant continuellement, va devenir la chose la plus importante de notre existence, que ce soit dans la lignée positive comme dans son contraire.

 En restant bloqué sur ce qui ne va pas on nourrit grassement l’état de frustration de la personne et de l’esprit. Ce à quoi vous accordez la plus grande attention et importance vous prendra la plus grande part d’énergie deviendra la chose la plus nourrie et donc solide et puissante de votre vie, dans le bien comme dans le mal, c’est mathématique.


Les idées principales restent véritablement de prendre rapidement conscience que nous décidons de mettre l’accent sur telle ou telle chose dans le déroulement de nos existences, et que, c’est là que tout va pouvoir se jouer où se déjouer. Et c’est bien sous forme d’exercices, et grâce à un travail régulier, soutenu, encadré, dynamique et totalement disciplinaire que l’on peut espérer modifier un mode de pensée générateur d’actes et donc reflet de notre vie, dans cette réalité. On rejoint donc également une autre notion spirituelle à ce stade, la primauté à donner à la notion du fameux ici et maintenant prônée par de nombreuses écoles et de nombreux spirituels, mais au final, qui n’est autre que cette attitude à savoir nouer et entretenir un lien harmonieux avec l’existence, non pas dans le regret ou dans l’espoir, mais dans la capacité à tirer le meilleur parti de ce que la vie as su ou pu mettre sur notre chemin, pour essayer de créer un état serein propice à la jouissance simple de l’existence.



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